2024 est l’année où les médias s’entrechoquent, les univers fusionnent. Internet s’allie de plus en plus avec le milieu de la télévision notamment, par le biais de créateurs de contenus performants et fédérateurs.
Squeezie, Michou, Natoo et j’en passe, c’est tout un tas de créateurs qui créent du contenu rentrant dans une véritable stratégie transmédia pour les grosses marques (nous y reviendrons plus tard dans un prochain article)
Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que je vis et respire Internet depuis mon adolescence – et ça commence à dater puisque j’ai 30 ans a l’heure où j’écris ces mots.
INTERNET ET MOI
C’est sûr que lire ça en 2024, ça fait un peu has been. D’ailleurs, dire has been, c’est has been.
Aujourd’hui, tout le monde a accès à un ordinateur ou un téléphone dès le plus jeune âge. D’ailleurs, certaines entreprises l’ont bien lorsqu’on voit les statistiques ds contenus orientés enfant sur Youtube…
15 Milliards de vues pour Baby Shark hein.
J’ai eu mon premier PC à 15 ans, une tour rutilante pour l’époque, qui m’a permis de travailler, non je déconne, de découvrir le jeu en ligne confortablement, sans jouer avec les filtres des PC de la salle informatique du collège.

J’étais plutôt du genre solitaire pendant mon lycée. J’avais très peu d’amis et comme beaucoup de gens ayant passé leur adolescence sur internet, c’était pour moi un refuge qui me permettait de sociabiliser et m’occuper.
Un des jeux qui “pop“ tout de suite dans ma mémoire, c’est Combat Arms, un FPS en ligne (First Person Shooter, à comprendre jeu de tir à la première personne pour celles et ceux au font de la classe) et je me rappelle y avoir passé un nombre de soirées et de nuit (pardon maman) folles !
Des soirées passées sur des chat vocaux avec des inconnus, liant de vrais liens entre joueurs, pour plusieures semaines ou même années.
J’ai aussi eu une grosse période Wow (World Of Warcraft), mais que dire à part que je passais mes nuits à monter mon métier d’herboristerie avec mon prêtre disci ?
2011 : BALBUTIEMENTS DU NOUVEAU DIVERTISSEMENT
Twitch, ça a été un peu ma révolution à moi.
Un espace de création où n’importe qui peut apporter sa patte et proposer des lives, à l’époque uniquement de jeux vidéos.
Cela a été pour moi une fenêtre sur un nouveau monde : des personnalités pour tous les goûts : de l’excentrique en passant par l’humoriste, du timide en passant par le pro gamer, on avait de tout (et on a encore plus de tout aujourd’hui)
On était très très loin à l’époque de ne serait-ce qu’imaginer que le GP Explorer ou le Zevent pourraient exister (bien que le premier Zevent ai eu lieu en mars 2016 !)
Je mettrai plusieures années pour me mettre à créer du contenu moi-même sur la plateforme (2018/2019) et je n’ai pas arrêté à ce jour, même si je suis bien moins régulier qu’à mon prime, Twitch étant une jungle très complexe pour se faire une place !
INTERNET M'A FAIT RESSENTIR DES CHOSES
Je veux en quelque sorte rendre une partie infime de ce qu’on m’a donné et permettre à d’autres gens, qui, je sais, ont ressenti des choses fortes grâce à la création de contenu sur internet, de les ressentir à nouveau en lisant ces mots.
Je pourrais vous écrire un livre entier des événements d’internet et lié à la culture internet qui m’a touché. Je vais m’en contenter d’un en particulier.
Je n’ai jamais eu autant de frissons de ma vie que lorsque j’ai regardé le ZEvent.
Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c’est un événement caritatif organisé donc depuis 2016 par ZeratoR, un des plus gros créateurs francophone de Twitch (à la tête aujourd’hui de plusieurs entreprises qu’il a lui même fondé avec son bras droit tout aussi célèbre bien que dans l’ombre : Dach)
Le principe est simple, mais diablement efficace : rassembler le temps d’un weekend les plus gros créateurs de Twitch (et maintenant de youtube et d’ailleurs puisque BigFlo et Oli, les rappeurs toulousains, ont participé à la dernière édition de 2022) pour récolter des dons via une création de contenu continue pendant plusieurs jours.
De 170.000 à plus de 10M d’euros, voici ce qu’est devenu le ZEvent. Au delà d’un simple événement, une communauté s’est crée, qui est désormais le plus attendu de Twitch à chaque édition, ayant notamment forcé ZeratoR à revoir la formule, s’étant éloigné du matériau de base selon lui.
Le frisson de voir une cinquantaine de streamers que je suis depuis des années, récolter une somme si importante. D’ailleurs, lorsque j’écris ces mots, je me rappelle du discours du créateur Laink au Zevent de 2018, qui a fait un écho fou en moi.
Les larmes qui montent lorsque tout le monde se met à pleurer, la représentation d’une communauté gaming qui s’est faite lyncher pendant une vingtaine d’années, qui s’est faite cracher dessus par de nombreux médias, qui était tout sauf tendance, créer alors quelque chose de grand, de beau, réunir de l’argent, réunir des dizaines de milliers de personnes, c’est ça, le pouvoir de Twitch, pouvoir et portée que n’a aucun autre média à mon sens.
Ressentir, au delà du virtuel.

DU VIRTUEL AU RÉEL, MA LETTRE D'AMOUR À INTERNET
Toutes les semaines, je croise quelqu’un avec le T-shirt du Zevent et je me sens appartir à la même communauté, un léger sourire au lèvres.
Il en va de même avec Speedons, la Trackmania Cup ou nouvellement Ascension, une compétition annuelle e-sport.
Cette vibration, ces frissons, ces larmes qui ont coulé, avec bonheur le long de mes joues.
Rien ne m’a plus fait ressentir des choses que les contenus sur Internet. Et encore, je ne vous ai pas parlé en détail de mon histoire d’amour avec les jeux-vidéos ou les animés, même si vous avez eu un avant goût.
Nous sommes passés du virtuel au réel, tout en gardant notre authenticité, c’est ça Twitch.
Pour moi, Twitch représente à la fois la simplicité d’un live assis sur sa chaise de bureau, mais aussi les initiatives événementielles et professionnelles incroyables qui fédèrent et rapportent énormément, à leurs créateurs mais surtout aux entreprises qui décident de miser sur ces créateurs.
A chaque événement, je me dis qu’elle est là ma place, au sein de cette communauté. Peut-être un peu naïvement j’entends bien, mais je me dis que j’aimerais travailler dans cet ecosystème, apporter ma patte dans l’univers du divertissement sur internet, au sein d’une équipe, accompagner les entreprises pour faire vibrer les gens comme ils m’ont fait vibrer. C’est peut-être la prochaine étape de ce que je retire et donne à mes clients indépendants et aux sociétés tech avec qui je travaille.
C’est peut-être pour ça que j’ai tant essayé : la vidéo, l’écrit, la musique, le stand-up et j’en passe : pour faire ressentir quelque chose à une audience, faire vibrer quelqu’un le temps d’un instant.
Rejoindre une cause, celle d’être utile.